Allô, ici le vagin de Tatie Danièle.
J'aurais tendance à dire que les goûts et les odeurs ne se discutent pas. Mais aujourd'hui, devant la gravité de la situation, je dois abandonner mon monologue habituel pour vagir un bon coup.
Selon un article paru dans The Independant, deux biotechniciens de la Silicon Valley, Austin Heinz et Gilad Gome, aimeraient créer des probiotiques qui nous donneront un doux parfum de pêche. "Il s'agit d'épanouissement personnel", ont-il plaidé. "Toutes nos odeurs ne sont pas d'origine humaine", tu comprends, "vouloir personnaliser son odeur est un droit inaliénable".
Je m'exprime au nom de tous les vagins des vieilles aigries de la planète (je ne connais pas trop les moeurs de la nouvelle génération…) : messieurs, ce n'est pas parce qu'on vous autorise à nous visiter, de temps en temps, que tout de suite, allez hop, il faut vous comporter comme en pays conquis ! Pas la peine d'essayer de nous imposer vos goûts en matière de déco : à la base, c'est quand même nous, les proprios !
Vous n'aimez pas l'odeur des lieux ? C'est votre droit inaliénable, mais personne ne vous demande d'y fourrer le nez ! Il ne faut quand même pas confondre le vagin avec un bol d'air Jacquier !
Austin, Gilad, occupez-vous de vos fesses ! Parce qu'elles en ont, des doléances. Et on ne s'incruste pas dans la conversation quand celle de droite dit celle de gauche, "pouah, il sent pas la rose, ce couloir".
Occupez-vous donc aussi de vos cuys, tiens !
Le merveilleux monde des Cuys from DentsuBos on Vimeo.
A relire, parce que le sujet est manifestement toujours d'actualité :
Montre moi ton pubis, je te dirai qui tu es
Et pour approfondir la réflexion, je te propose l'article de Tina Karr sur "l'esthétisme de la vulve". Miam.
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