Nous sommes le 20 mars et le printemps est officiellement de retour !
Hallelujah !
Il nous sortait par les yeux, ce temps gris, mouillé et froid. Pendant des semaines, on a prié avec ferveur : "Siouplait, Dieu de la Pluie et du Beau Temps, soyez cool, on a bien compris ce qu'était la saison la plus froide de l'année, on peut passer à la suite, maintenant ? Par pitié, sortez-nous de cet hiver !"
Et voilà, le Dieu de la Pluie et du Beau Temps a fini par entendre nos prières ( tu peux dire merci à Tatie Danièle ). La douceur s'est abattue sur nos contrées, tous les arbres sont en fleurs ( n'est-ce-pas Nana M.? ) et aujourd'hui nos yeux pleurent.
Mais pas de joie, d'irritation : comme 18 millions de français on est allergique au printemps. Au pollen, plutôt.
On est peut être vieille et aigrie mais tu vois, on a quand même des circonstances atténuantes.
Il est grand temps de demander au gouvernement une prime de risque.
Personne ne mesure réellement les dangers auxquels sont confrontés l'allergique.
Sais-tu qu'à chaque éternuement, il frôle l'énucléation ?
Dis-toi juste que la vitesse d'un atchoum tourne autour de150 - 200 Km/h.
La pression est telle, que sans la protection des paupières qui se ferment automatiquement ( la nature est bien faite, merci mon Dieu) , nos yeux seraient éjectés de leurs orbites.
Ca calme.
Il est vrai que le danger est le même pour tous mais au printemps, ce risque est multiplié au centuple pour les allergiques.
D'ailleurs, est-il improbable qu'à force d'être sollicité par ces sternutations ininterromptus, le muscle de la paupière devienne inopérant ? On pose la question mais au fond, on ne veut pas vraiment savoir.
S'il n'y avait que la dangerosité ( potentielle) physique de cette douce saison, ça irait. Après tout, nous appartenons à la race des warriors. Mais il reste les dégâts psychologiques.
Toi, le printemps te met le coeur en fête, et bien nous on le passe le nez dans les kleenex et des maux pleins la tête.
Pas vraiment la meilleure façon de profiter de la Saison des amours. Nos éternuements en rafale nous laissent épuisée moralement et physiquement, tout en nous faisant atteindre des sommets insoupçonnés en matière d'inélégance. Pour le coup, on est tous d'accord : le volume sonore de l'éternuement est proportionnel au ridicule du son émis.
Comment survivre au printemps ? Petit conseil malin des professionnels de santé : se cloitrer chez soi, fenêtres fermées.
Comme en hiver, quoi. NO WAY.
S'il faut se shooter aux antihistaminiques et aux corticoïdes, on le fera. Car on veut garder nos yeux là où ils sont et on veut le beau temps également. Notre mission sera donc de laisser entrer le soleil, mais pas le pollen.
Je nous souhaite bonne chance.
Tatie Danièle
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