Ta vie aussi ressemble à un film d'auteur japonais ? Linéaire, lente, voire létale ? T'inquiète, tout peut changer en 2012. A défaut de te laisser pousser les envies, (comme Tété), les extensions (comme l'autre guedine d'animatrice russe entr'aperçue dans un docu sur France 5, dimanche) , ou les seins (mais vu l'actu, même soldés, ça m'étonnerait que tu en veuilles) tu peux toujours réhabiliter ta misérable existence au yeux du monde.
La règle d'or : Enjoliver !
En bon gourou, je vais montrer l'exemple : L'opération "Comment s'inventer une vie pour se la péter" (en anglais américain : "Don't mess with me, I'm a f... star", oui, c'est vrai que ça sonne mieux en américain), commence …..maintenant !
Et ça tombe bien, parce que le lundi est le jour du mensonge par excellence. Petit rappel pour celles et ceux qui avaient mieux à faire l'année dernière que de lire les enquêtes à la noix réalisées par nos voisins anglais (ils doivent d'ailleurs se gondoler comme des baleineaux, de l'autre côté de la Manche. "Maintenant qu'ils ont perdu leur triple A, ils la ramèneront moins, ces maudits niaiseux de Français").
L'année dernière donc, l'université de Kent a mené une étude auprès de 5000 personnes et a relevé que lorsqu' on demande, le lundi matin : "Bien, ton week-end ? ", un quart des adultes se sentent obligés de…broder.
Cette affection s'appelle le weekendvy (tu auras reconnu "week-end" et "envie" car tu maîtrises l'anglais britannique). Le sociologue chargé de l'enquête l' explique ainsi :
"Plus on vieillit et plus on trouve dur de reconnaître son isolement et sa solitude. Ce phénomène vient du besoin de montrer aux autres que nous sommes toujours en accord avec nos aspirations et nos rêves. C'est le récit que nous avons défini nous mêmes."
En clair, quand on a une VDM on préfère que ça reste secret.
Aujourd'hui, j'ai donc annoncé à mes collègues que j'avais gagné à l'Euromillion. Après tout, c'est un demi-mensonge : vendredi, j'ai partagé avec tout l'open space mon intention de faire le remake de la pub : "Au revoir Président" (sans caleçon mais avec beaucoup beaucoup de plumes). J'ai même réussi à engrener deux collègues qui ont joué chacun 5 grilles...
Eux aussi ont bien évidemment perdu puisque statistiquement, lorsque l'on joue une grille, on a une chance sur 116 millions de gagner le gros lot.
Avec le recul et ce chiffre en tête, toute participation à l'Euromillion accompagnée de l'espoir (même minime) de devenir l' Euro-gagnant paraît donc être un indicateur certain de fonte massive de matière grise. Mais dans un souci d'objectivité, il faut recontextualiser : un vendredi 13, la cagnotte de l'Euromillion paraît accessible même aux cerveaux les plus musclés, qu'on se le dise.
Par ces temps de crise (et sachant que le pire reste à venir, dixit le Professeur Nicolas), c'est important la foi...alors oui, le bon peuple de France en veut : panem et circenses : du pain, des jeux, et entre les deux : Le week-end. Aussi pourri soit-il. Mais chuuuuuut, ça, faut pas le dire.
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