Entretenir, verbe transitif
Définition : financer, pourvoir, subvenir.
S'il est conjugué à la première personne du singulier et que la première personne en question sort avec le COD, il est souvent synonyme de "se faire carotte".
© Petite Aigrie
Il fut un temps où la maréchaussée était en droit de te ramasser pour vagabondage si par malheur elle te chopait à te balader dans les rues de France et de Navarre sans un minimum de pièces au fond des poches.
Ces jours heureux sont révolus : plus de délit de vagabondage dans le code pénal depuis 1994. Oui, on sait : pour beaucoup, c'est une avancée mais pas pour nous, qui sommes devenues plus vulnérables, face aux fesse-matthieu en goguette.
Ce qui est à toi est à moi
Un ancien collègue de bureau, dont je tairais le nom ( puisque tu insistes, vlà un indice : ça commence par Jo et finit par achim) me tournait autour comme un requin grande gueule ( sisi, ça existe : tête large, lèvres caoutchouteuses et des dents plein la bouche cf wiki ).
Un jour, il se lance et m' invite à manger un bon petit plat...cuisiné par mes soins...dans mon appartement. Ahahah, elle est bien bonne. Le requin propose, on dispose. Je me suis donc cru autorisée à suggérer à la place un rencard...à la cantoche du bureau.
A pince, pince et demi !
Quelque temps plus tard, nouvelle invitation : Une toile, cette fois. "Ho ho, y a du progrès", serais-je tombée sur un rapide de la comprenette ? Ou serais-je particulièrement douée ? Parce que je suis partante pour me lancer dans le fructueux business des méthodes : le dressage pour les nuls, le dressage facile, le dressage en 10 leçons etc..
Pour en revenir à J, il nous traine dans un UGC ( il a sa carte ) et nous laisse galamment payer notre place ( Vieille et Aigrie vote pour, car il se trouve toujours un rustre pour exiger un remboursement en nature des frais engagés pour notre promenade du soir).
A la fin de la séance.
Lui : Tu as faim ?
Tatie : Oui ( enfin pas vraiment mais ce n'est pas le moment de faire la sauvage ), tu veux manger quoi ?
Lui : Ca dépend, tu as combien sur toi ?
Tatie : Pardon ?
Lui : Comme j'ai pas une thune, ça va dépendre de ce que toi, tu as sur toi.
Tirade débitée toute dents dehors, en requin grande Gueule qui se respecte.
Petit décodage pour les incrédules outrées ou les Candies sur leur arbre perchées : OUI, c'est terrible mais VRAI : dès le départ, ce mort-la-faim avait projeté de m' escroquer un repas. GGRRRRRR !
Pardon, c'est mon côté femelle alpha qui ressort : quand on a "touche pas à mon steak" tatoué sur l'omoplate, ça ne peut en aucun cas coller avec un Mr J. ( Impossible de mater un morphale : l'appel du ventre le poussera toujours à défier ton autorité).
Malheureusement, J. n'est pas un cas isolé. Ils sont toute un bande : connue des services de police sous le nom du gang des bolos. Quand ils n'ont pas sous la main une victime munie d'un porte monnaie, ils font aussi du resto et/ou taxi basket ( tu sais, tu consommes et tu oublies de payer mais pas de courir, d'où les basket )
Ce qui est à moi est à moi
Pour survivre les animaux doivent s'a-dap-ter à leur environnement ( c'est toujours la femelle apha qui parle). J'ai donc observé. Et j'ai trouvé ( oui, tu peux m'appeler Tatie les Bons Tuyaux) : Belle. L'héroine de The secret diary of a callgirl est une prostituée haut de gamme. Elle t'explique que pour réussir dans le business, la règle numéro 1 c'est de ne pas tomber amoureuse de son client ( bon, ça On s'en tape, ce n'est pas le point qui nous intéresse). Règle numéro 2 : garder le contrôle et prendre l'argent d'abord.
Je pense que nous les civiles, on devrait en prendre de la graine.
A tenter donc, sauf si bien sûr, tu trouves entre-temps un moyen imparable de vérifier la solvabilité de tes clients (ouuuups, prétendants !! ).
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