On dit ça chaque année. L'idée c'est surtout de s'y prendre en avance, dès le mois de janvier, par exemple, en même temps que les bonnes résolutions.
Bien avant que la chasse aux bourrelets ne soit officiellement ouverte, que les charlatans commencent à nous casser les oreilles avec des contes à dormir debout sur des baleines qui se transforment en sirènes et que le moral ne nous tombe dans les chaussettes.
Eh bien, cette année encore, on est à la bourre ! Les travaux de rénovation n'ont toujours pas commencé et les conseils minceur fleurissent déjà dans les kiosques ( ils y sont toute l'année c'est vrai, mais avec le retour des beaux jours, ils ont plus d'impact sur la rétine ).
Pas glop. Mais tout n'est pas perdu : c'est le moment idéal pour se refaire une beauté.
Ne dit-on pas qu'"au mois d'avril, toute bête change de peau" ?
Taïaut !! Tout doit disparaitre
Cellulite, bouée et cie sont tolérées l'hiver parce qu'on peut les camoufler. L'été, tout le monde veut des angles, des creux, et du muscle à exhiber.
Comment parvenir à un tel résultat ? Selon Biba, " Maigrir, c'est (aussi) dans la tête " Aaah, c'est donc ça ? Si tu ne perds pas de kilos, ma chérie, c'est qu'inconsciemment, tu n'en as pas vraiment envie !
Oups, non, ce n'est pas ça, notre mauvais esprit nous a encore joué des tours. Après une lecture diagonale express du dossier, on comprend que le cerveau contrôle nos kilos car nos émotions dictent nos choix alimentaires. Biba se propose donc de nous guider en 18 pages pour apprendre à tuer le kilos en trop (barbare, je sais et attention aux bavures surtout : il ne s'agit pas de flinguer le mauvais kilo, celui qui galbe harmonieusement et permet de te différencier d'un bonhomme).
Le nouveau magazine Be, lui, en a marre des régimes (ça tombe bien, nous aussi). Il nous propose un tour de France des recettes 0 calorie, 100 % plaisir : à défaut de perdre du poids, au moins on n'en prendra pas.
Le gros oeuvre
Les préliminaires psychologiques et nutritionnels sont parfaits pour préparer le terrain mais ça reste léger.
En avril, la femme d'action reprend le chemin de la salle de sport car le travail physique est déterminant pour le succès de notre entreprise. Petit rappel : on ne veut pas perdre de poids, juste se redessiner une silhouette sympathique à insérer dans le maillot de bain de nos rêves (quoi encore ? Ce n'est pas parce qu'on est une dure à cuire, qu'on n' a pas le droit d'être coquette !).
On a un abonnement annuel au Club Med Gym qu'on a du mal à amortir. Les intempéries, la fatigue, les grèves, les gueules de bois nous poussent plus souvent sous la couette que sous la barre de muscu, pour une série de développé couché.
Mais quand les oiseaux gazouillent et que le pollen chatouille, on dégaine notre carte d'adhérente avec un regain d'énergie (et d'optimisme).
Yes we can
Samedi, on est allée à la salle de sport en trainant la patte. Au sens propre comme au figuré. La veille, on a mouillé le maillot : pompes, abdos, squats.
Aujourd'hui, on a les muscles en feu. Mais notre cerveau (qui contrôle nos kilos, ne l'oublions pas) nous exhorte à l'assiduité et nous rappelle qu'il faut souffrir pour être belle. Notre mauvais génie rajoute in petto qu' il faut surtout être bête pour s'infliger pareille souffrance et qu'en somme, il faut être bête pour être belle (ricanements sardoniques).
Samedi matin, on a fait taire notre mauvais génie et hop, direction CMG.
Couinements et grimaces ont ponctué notre progression vers le Temple de la Remise en Forme. Si l'homme de notre vie avait croisé notre route ce jour-là, il aurait pudiquement détourné le regard ou sorti sa carabine pour mettre fin à notre agonie.
Pour cette deuxième séance, on a fait fort. On a rangé la petite clef de notre cadenas dans notre sac, le sac dans le casier et clac, fermé le cadenas.
Heu... comment on ouvre le cadenas maintenant, puisque la clef est dans le sac enfermé dans le casier ?
Ca s'appelle un acte manqué, ça, si je ne m'abuse.
Le staff du club a dû faire sauter le cadenas avec une pince géante pour libérer le sac de sport. Une scène à vous briser le coeur.
Un cadenas de cette qualité coûte dans les 5 euros, deux fois plus cher donc que les conseils minceur qu'on trouve dans les kiosques.
Never mind : pas besoin d'être belle, on a l'intelligence ( n'est-ce-pas?). De plus, la nature a été généreuse avec nous côté mélanine alors pas besoin d'aller bronzer non plus. Na.
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