"The Divine Fury" : not today, Satan !

La mère de Yong-hu est morte en couches. Le garçon grandit donc aux côtés de son père, un policier très croyant mais quand ce dernier meurt à son tour, il prend définitivement Dieu en grippe. Les années passent. Devenu un champion d’arts martiaux mondialement reconnu, Yong-hoo se réveille un matin avec un stigmate au creux de la main. La plaie ne cicatrisant pas, il va contacter le  Père Ahn, un prêtre exorciste et sa vie va prendre une autre voie. 

J'ai adoré la scène où Yong-hoo débarque en plein exorcisme sans savoir de quoi il retourne et met une patate au démon (enfin... à l'homme possédé par un démon). De façon générale, les films d'exorcisme ne me tentent guère... parce qu'ils me hantent pendant des mois, voire des années. Je pense notamment à ce film, avec Denzel Washington, "Le témoin du Mal"... rien que d'en parler, j'en frémis alors que je l'ai vu il y a plus de 10 ans. Si je suis inconfortable à l'idée que le souvenir d'un film puisse s'incruster aussi profondément dans ma mémoire, tu imagines ma peur de devenir l'hôte d'un esprit malin ! 

Quoiqu'il en soit, cette approche musclée de la lutte contre le Mal avec un spécialiste du ring comme protagoniste m'a vraiment plu. D'autant que j'aime beaucoup le jeu de l'acteur Park Seo-joon (Itaewon Class, What's Wrong With Secretary Kim ?) qui avait incarné un prodige du taekwondo dans Fight For My Way (2017).

J'ai une petite réserve en ce qui concerne le démon. Il était flippant jusqu'à ce qu'il se transforme en (attention SPOILER !) créature amphibie. Le rendu était trop plastique pour être vraiment crédible. Mais ce n'est pas la petite nature que je suis qui va s'en plaindre.

J'ai apprécié la façon dont le rapport à la foi a été traité : souvent, ce n'est pas celui qui doute le plus qui croit le moins. Dans le cas de Yong-hoo, il s'agissait en réalité d'un sentiment de colère et de trahison plutôt qu'un manque de foi. Et d'ailleurs, dans le film, malgré cette "animosité" proclamée haut et fort, Dieu n'a jamais abandonné le jeune homme. Il a même fini par le ramener à lui en employant les grands moyens !