
On dirait le titre d'un roman de science-fiction, non ? En même temps, ce qu'on vit actuellement est totalement surréaliste. Il ne manque plus qu’une attaque de morts-vivants pour parfaire le tableau.
Maintenez une distance de sécurité d'un mètre entre vous et les autres. Lavez-vous les mains (la base). Ne toussez pas et n’éternuez pas au visage des gens (la base, encore une fois, mais c'est pas grave). Restez chez vous (vous en avez déjà trop fait).
L’humanité n’aura jamais autant fait attention à son hygiène ni été aussi respectueuse de l’espace vital de l’autre qu’en ces temps apocalyptiques. Surtout, elle n’aura jamais fait preuve d’autant d’humilité.
Je tenais à profiter du renouvellement de notre quarantaine pour faire un petit point sur ces deux premières semaines entre quatre murs, en tête-à-tête avec moi-même. Contre toute attente, j'ai entamé mon confinement dans la joie et la bonne humeur grâce au challenge Instagram lancé par Dana du site de mode disco-responsable House of Dana (allez voir, vous allez vous régaler !). Le concept : poster chaque jour une photos de nos looks de confinés "du plus fashion au plus cheum" sous le hashtag #sexyconfinement.
C’est parti pour le récap’ en selfies !
1er jour : Je me gausse

À mes oreilles, bourdonnent encore les nombreux "Nous sommes en guerre" du Président. Je ne vais pas te mentir : j’ai ricané. Pas devant l’énormité de la situation mais à cause du ton martial employé. File la métaphore jusqu’au bout, Manu et instaure le rationnement pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans les supermarchés ! Quand des abrutis ne pillent pas les rayons en dépit du bon sens, des fous furieux agressent les employés. Tu sais, le message de Leclerc qui passe en ce moment à la radio en nous appelant à la bienveillance "envers ceux qui font que nos magasins continuent de fonctionner" ? Ben c’est pour ça. Un vendeur m’a dit que lui et ses collègues se faisaient insulter tous les jours. Un client est même allé jusqu’à cracher sur l’un d’eux la semaine dernière ! C’est plus le confinement qu’il faut là, c’est l’isolement et la camisole. Je ne sais pas si c’est la guerre, mais c’est la jungle.
2e jour : Grand nettoyage de printemps anticipé

J'ai décidé de décontaminer mon lieu de vie. J’ai lu que le virus était tenace et qu’il s’incrustait sur tout type de surface pendant des heures voire des jours mais je ne me rendrai pas sans me battre ! Ça, c’était donc mon état d’esprit au jour 2. Je me suis calmée après être tombée sur un article qui nous conseillait de laver nos fringues à 60° pendant 10 minutes. Si je comprends bien, la tendance printemps-été 2020 sera : "À poil mais en vie !" ? Parce que je ne sais pas pour toi, mais moi, j’ai très peu de vêtements qui supportent le lavage à 60°. Donc si je fais ça, je flingue ma vie sociale (si jamais je la récupère un jour) et mon compte en banque parce qu’il va bien falloir penser à une garde-robe post-confinement. Après, j’ai reçu un message sur le fait de laisser ses chaussures en dehors du domicile car le virus s’accrocherait aussi à nos semelles. Info qui a par la suite été démentie. Faudrait savoir à la fin ! Mais personne ne sait rien et tout le monde parle. Pour faire plus simple, j’ai décidé de ne plus m’exposer au monde extérieur sauf qu"on nous dit aussi que même chez soi, il faut se laver les mains plusieurs fois par jour... Concrètement, tu as un ennemi en embuscade à l’intérieur de ton domicile mais pas de panic room.
3e jour : Mon truc en plumes

Comme Zizi Jeanmaire, moi aussi je vis de ma plume (formulé ainsi c’est tellement poétique que je vais laisser de côté les détails sordides de la réalité). Donc oui, je vis de ma plume… à condition de l’agiter un peu, et de me trémousser le cerveau. Sauf que créer (ouh la, je m’emballe)... "télétravailler", dans ces conditions, c’est mission impossible. Alors à la place je me prélasse sur mon divan, toute de plumes vêtue. Ca me donne l’illusion de produire quelque chose et puis c’est la faute à Dana ! Le thème du #sexyconfinement du jour était "J'veux des paillettes dans ma vie". Ça ne pouvait mieux tomber ! Fais péter le champ’ chouchou ! Ce selfie, c’est un peu l’esprit "prohibition" des années 30 aux Etats-Unis : Pas le droit de procrastiner ? Ben je vais le faire clandestinement !
4e jour : La Taulière

En quarantaine, faut savoir s'imposer et marquer son territoire, t'sais ! L'auto-exfiltration de la planque a été douloureuse mais dans le biz, le timing, c'est la clé. Le Franprix venait de recevoir un nouvel arrivage de PQ de la meilleure qualité (tout doux, double voire tripe épaisseur, etc...). J'ai débarqué avant le gang des bouffeur de PQ, j'ai chopé ma came et je me suis barrée. Skrrat, skidi-kat-kat Boom !
5e et 6e jour : Mental Breakdown

J’ai sorti un pull moche de Noël pour me souvenir qu’il fut un temps pas si lointain où j’appelais 2020 de mes vœux avec un sourire niais. J’ai mis mon bonnet péruvien (un vrai, ramené du Pérou par une copine qui a risqué sa vie à dos d’âne sur des montagnes sacrées), afin de me rappeler que confinée dans mon enveloppe charnelle trépigne une aventurière contrariée par les circonstances. Et puis, pour compléter mon accoutrement, j’ai revêtu mon manteau-pull-à-capuche informe acquis il y a 15 ans au cours d’une violente crise de mauvais goût. Avec ça, je suis fin prête pour… attendre. J’attends que ça se passe. J’attends que le Covid-19 vienne me chercher. Mais au chaud. Et c’est déjà ça !
9e jour : What a feeling !

Mon confinement a changé depuis que je prends des cours de yoga tous les matins en live sur Insta. Et puis pour être honnête, entre les jours 6 et 8, je me suis shootée aux élixirs floraux donc ça m’a requinquée d’un coup, ce qui est une très bonne nouvelle car j’aurais peut-être fini par hurler à la lune comme le voisin de ma pote qui habite à Colombes. Aujourd’hui, appelez-moi donc Alex (Flashdance) ou Véronique et Davina (TouTouYouTou) ou Pamela Anderson (rapport au fait qu’on est mercredi et que mercredi c’est piscine, que je suis en train de sauver des vies (comme Pam) depuis mon canap’, et que je porte un maillot de bain surtout, bien que je ne sache pas nager. (Et que je n’aie pas de piscine)
12e jour : Pattes d’eph

Mes voisins sont top (enfin pas tous, mais on aura l’occasion d’en reparler). J’ai sauté tout l’aprem au dessus de leur tête avec un enthousiasme manifeste mais une légèreté discutable. Je me suis chauffée sur Saturday Night Fever des Bee Gees puis sur Staying’Alive qui prend tout son sens depuis quelques semaines. Ensuite, j’ai enchaîné avec Disco Inferno de The Trammps (qui fait partie de la BO du film Saturday Night Fever avec Travolta) et la chorégraphie de Fauve Hautot. Car oui, cet Ange tombé du ciel apprend aux misérables confinés (et parfois mal latéralisés) que nous sommes des chorés toutes les semaines pour nous décoincer le moral.
J'ai pu rester dans le thème en fin de journée avec le défi de House of Dana pour un #sexyconfinement "Tenue de soirée". Attention les yeux, ça va saigner : j’ai fait péter mon petit pattes d’Eph en velours jaune canari et un haut vert d'eau avec des nœuds et des froufrous qui me donne un air un peu smart (je le suis hein, c’est pas la question, mais comme je souris pas mal, ça trompe énormément).
15e jour : Super héros

Dédicace aux super héros du quotidien. Désolée de vous laisser sauver le monde tous seuls. J’ai prié pour vous lors de la neuvaine de Notre-Dame-de-Lourdes en hommage aux victimes du Covid-19 et au personnel soignant. Et je continue à vous envoyer des ondes positives ! Cœur avec les doigts.
Voilà pour ce petit récap' et ce challenge m'a fait un bien fou !
Merci encore à Dana (vous pouvez visiter son Insta ICI).
Merci à Fauve Hautot (si vous voulez danser avec elle, ça se passe par LÀ) et à tous celles et ceux qui nous accompagnent pendant ce confinement.
(Spéciale dédicace à Naïza qui est en Guadeloupe et qui donne des cours en ligne de Kundalini Yoga. Je teste un cours vendredi ! Si ça vous intéresse, surveillez ses stories ICI )
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