"Pourquoi suis-je en train de souffrir ? Pour quelle cause ? Dans quel but ?".
Parfois, on ne sait pas trop ce qu'on fabrique sur Terre et on se sent très "vilain petit canard" comparativement à tous ces cygnes qui naviguent avec une grâce soigneusement filtrée sur les réseaux sociaux. Alors on se dit que des ajustements s'imposent et on va picorer dans des ouvrages de développement personnel des conseils pour être plus positif, plus performant, plus coin-coin-coin, pour nous permettre de devenir une pièce de volaille +++. Tout ça pour, à la fin, passer à la casserole, comme tout le monde, sans même avoir forcément réussi à atteindre nos objectifs.
Dans "L'art subtil s'en foutre" (éditions Eyrolles), le célèbre blogueur américain Mark Manson nous explique qu'on se fatigue pour rien dans de trop nombreux domaines.
J'ai lu cet anti-guide de développement personnel, il y a deux ans. Je me souviens avoir beaucoup ri. Je me souviens aussi qu'il faisait sensation dans le métro. Un inconnu m'a même demandé un jour s'il pouvait prendre la couverture en photo. Il avait un sourire jusqu'aux oreilles car le titre provocateur de ce bouquin sonne comme une promesse de liberté et de paix intérieure et provoque une adhésion immédiate.
Voici les deux grandes idées que j'ai retenues de "L'art subtil de s'en foutre".
- Parfois, on se lamente en pensant que le sort s'acharne mais comme l'auteur nous l'indique : "Tu n'as pas le monopole du malheur ou des problèmes". Même si on galère, d'autres sont déjà passé par là ou sont aussi en train d'affronter les mêmes ennuis. Point de vue récemment entendu chez l'humoriste Tristan Lopin qui résume sobrement : "On a tous un bol de merde à manger dans la vie, c'est pas pour ça qu'on est obligé de le partager".
La solution ?
- Si on ne peut rien faire pour s'en sortir, on accepte la situation. Sinon, on passe à l'action car "Résoudre les problèmes rend heureux" ! Il n'y a rien de plus juste et pourtant on a tendance à l'oublier trop souvent. Quand on repousse sans cesse une tâche pénible parce qu'elle nous déprime ou nous paraît insurmontable, on repousse d'autant le sentiment de libération, de plénitude et de fierté que peut nous procurer le fait de "régler" ce problème. Plus vite, on s'y colle, plus vite on peut crier libérée-délivréé !
Aussi, lorsqu'on commence à paniquer devant le monceau de problèmes que nous devons gérer, rappelons-nous que nous sommes potentiellement des gens très heureux !
Pour aller plus loin :
Voici le site de l'auteur : https://markmanson.net/
L'anti-développement personnel est très à la mode, mais comme avec le développement personnel, tous les ouvrages du genre se ressemblent un peu.
"F*ck le développement personnel" reprend en détail l'esprit de cette contre-culture.
Précision : L'auteur reconnaît quand même qu'on ne peut pas se foutre de tout. D'autre part, je suis en total désaccord quand il conseille au lecteur : "Ne cherche pas à savoir qui tu es". Certes, l'introspection à l'excès peut être nocive mais on n'est pas des légumes non plus !
Commenter cet article