... sans y avoir jamais mis les pieds.
Ça ma pris d'un coup. Un peu comme un pityriasis rosé de Gibert*. C'est un virus qui sort de nulle part et qui, une fois qu'il t'a chopé ne se laisse pas ignorer. Je concède à nos amis de la poésie que la comparaison du coup de foudre, bien plus élégante, fonctionne aussi.
Je n'ai rien prémédité et je n'ai rien vu venir. C'est juste arrivé.
Dans mon entourage, j'avais bien quelques fans de cuisine et de films coréens, mais vu que j'ai un rapport étrange avec la nourriture et qu'à l'époque je n'étais pas particulièrement cinéphile, rien de tout cela n'a éveillé ma curiosité.
Il y a une dizaine d'années, j'avais également entendu parler de la vague Kpop (pop coréenne) déferlant sur la France mais ça m'avait laissée de marbre. La mamie grincheuse que j'étais déjà à l'époque a juste pensé : "Mouais, encore un truc de p'tits jeunes quoi". Rappelons que j'ai grandi dans les années 80, donc le virus boys band** et l'hystérie qui va avec, j'ai déjà donné, merci.
Mais ça, c'était avant.
Un jour, une amie m'a présenté Dior, un Coréen qui était venu à Paris faire des études de sociologie. Ce jour-là, c'était mon anniversaire et j'avais un aphte, ce qui ne m'a pas empêché de dévorer les snacks coréens qu'il avait amenés pour l'occasion.
Nous avons donc sympathisé et quand il est retourné à Séoul il y a 7 ans, nous avons gardé contact. Il nous avait invitées, mon amie et moi, à venir lui rendre visite mais l'occasion ne s’est jamais réellement présentée. En revanche, je pense qu'à partir de cette période-là mes antennes émotionnelles sont devenues plus sensibles à la Corée.
Il y a deux ans, je suis tombée par hasard sur un Kdrama (série coréenne) diffusé sur le site de MyTF1. Il s’agissait de 괜찮아, 사랑이야*, It's ok, that's love. J'ai trouvé l'histoire d'une créativité folle et j'ai voulu regarder d'autres séries (je reviendrai dans un autre post sur ma passion pour les Kdramas). Leurs OST (bande originale) m'ont amenée à découvrir la scène musicale coréenne, qui ne se résume pas qu'à la Kpop, (attention, je n'ai rien contre la Kpop, j'ai même mes petits coups de coeur maintenant). J'ai ensuite découvert les shows télévisés coréens : une tuerie !
Bien évidemment, la culture coréenne ne se résume pas à ce qu'on peut voir à la télé mais ces programmes sont des fenêtres ouvertes sur un univers qui m'était inconnu, qui m'a séduite par son humour et son originalité et qui m'a donné envie d'en savoir plus.
Je me suis même mise au coréen*** ! Quand certains me demandent : "Mais pourquoi ?", j'ai parfois du mal à l'expliquer moi-même et j'ai juste envie de botter en touche : "Et pourquoi pas ?".
C'est une sensation très étrange que de chérir un pays de loin, en ne l'ayant vu qu'en photo. C'est la première fois que ça m'arrive. Actuellement, cet amour à distance est également un amour à sens unique puisque je ne sais pas comment le Pays du Matin calme va accueillir mes sentiments à son égard. Je compte le découvrir bien vite en parcourant la distance qui nous sépare... Se consumer d'amour : d'accord. Dans le vent : pas question !
Je suis manifestement une créature à tendance monomaniaque et cette nouvelle passion a pris des proportions qui me dépassent. Mais la Corée du Sud m'appelle et je suis fermement décidée à me fier au conseil d'Oscar Wilde : "Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y succomber".
* Aussi appelé grippe de peau
**Petite dédicace en passant aux 3T qui ont fait leur grand retour cette année. Les neveux de MJJ étaient en concert à Paris le 1er septembre dernier à la Cigale et devant le succès de leur show -fan un jour, fan toujours- vont remettre le couvert en décembre.
***Comme si ma vie n'était pas assez compliquée comme ça !
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