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Allô, la terre ?


Au secours, je ne sais pas choisir !

Publié par Tatie Danièle sur 6 Juin 2016, 00:12am

Catégories : #Procrastination, #Développement personnel, #choix, #decision fatigue, #Euh

 

Lunettes ou lentilles ?

Entrée plat ou plat dessert ?

Fuir ou agir ?

 

Notre existence est rythmée par une épuisante succession de décisions allant du choix simple aux dilemmes insolubles. On est parfois tenté de se boucher les oreilles en hurlant : "Stop, je ne joue plus !" Sauf que... pour le coup, on n'a pas trop le choix et on doit faire face, avec plus ou moins de succès.

Je pense à Benoît, le héros de "Euh", une websérie belge délirante, qui rame un peu (beaucoup). Ce célibataire de 28 ans saigne du nez à chaque fois qu'il doit prendre une décision car s'il se trompe, il sait qu'il risque le pire, comme se faire "amputer de la bite", par exemple. Eh bien "breaking news" : #JeSuisBenoît et toi aussi, je suis sûre.

 

L'embarras du choix 

Dans la vie, il y a les optimistes, qui voient le verre à moitié plein, les pessimistes, pour qui il est à moitié vide, et entre les deux, les indécis, qui contemplent le verre avec méfiance (quelqu'un a peut-être craché dedans), alors qu'ils meurent de soif. Les indécis, dont Benoît est la rousse égérie, ont peur. Peur de bouger une oreille et que la vie leur tombe sur le poil et les mette KO debout. Peur de se faire punir par le destin pour des fautes commises dans une autre vie ou par un aieul qui aurait été maudit jusqu'à la 7e génération. Peur des autres aussi, parce que les autres sont quand même très nombreux et plutôt sur-impliqués quand il s'agit d'alimenter le chaos. 

Cette peine à choisir cache également une explication scientifique et porte un nom : decision fatigue (fatigué de décider). L'infini de possibles que nous impose la société moderne épuise notre cerveau. Ce dernier peut jongler avec un petit nombre d'options, mais arrivé à un certain seuil, l'usure psychologique guette, avec en prime, des décisions plus que douteuses.

 En d'autres termes, trop de choix tue le choix.

 

Am stram gram

Prendre une décision, c'est risquer de gâcher sa journée. Il faut peser le pour et le contre. Ca prend du temps, ça donne chaud et des noeuds au ventre. Et si on fait l'exercice sérieusement, tout n'est jamais ni tout pour ni tout contre. Il faut anticiper les répercussions du choix effectué sur le long et moyen terme. Sans oublier le souvenir de l'option délaissée qui viendra hanter les indécis de longues heures... peut-être même toute leur vie durant : "Et si... ", "Peut-être qu'il aurait fallu que..."

Pour se jeter à l'eau, certains recourent aux ruses enfantines, "au bout de trois ce sera toi". Le pile ou face est bien utile pour les choix binaires et si la décision implique au moins deux indécis, il reste toujours le fameux "pierre feuille ciseaux". En désespoir de cause, on peut employer la méthode aléatoire : "si je croise une fille aux cheveux rouges avec un tatouage en forme d'étoile sur la main droite avant un type bègue aux yeux vairons d'1,93m, alors je me décide pour l'option A".

 

Choisir de ne pas choisir

Mais il y a des petits malins qui ne se mettent plus la rate au court-bouillon car ils ont identifié au moins trois combines efficaces pour ne pas se mouiller. 

Il suffit de :

- jouer à (ou devenir ) l'homme politique, changer d'opinion autant de fois que ça nous chante et manger à tous les rateliers. La gageure étant d'arriver à induire que ce sont les autres qui ont mal interprété nos propos. Avantages : c'est rigolo et ça donne un sentiment de toute puissance. Inconvénients : ... les gens ne nous aiment pas beaucoup.

- dire oui à tout et à tout le monde, comme Carl (Jim Carrey) dans "Yes Man". Avantages : gain de temps et d'énergie, belles surprises. Risques : appauvrissement, burn-out, MST.

- attendre que ça se passe. Au lieu de tergiverser, assumons l'immobilisme et visualisons-nous en arbre, avec des racines qui s'ancrent dans le sol et des branches qui s'élèvent vers le ciel. Avantage : on vit l'instant présent à fond (même s'il ne s'y passe rien) ! Inconvénient : un bûcheron irascible peut passer dans le coin armé de sa hache, et prendre le contrôle de la situation (métaphore filée à décoder comme on veut).

 

Comment conclure ce post ? Par une citation profonde sur la liberté, la vie, l'amour ? Par une question ouverte, comme : "et toi, l'ami, kessetenpense" pour inviter au partage d'expériences peut-être ? Ou avec le spoiler de la série "Heu" ?

J'hésite.

 

 

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