
Parce que c'est le 3ème lundi du mois de janvier, le fameux Blue Monday, jour le plus déprimant de l'année ?
Parce que tu ne t'es pas encore remise de l'année précédente, et qu'en y réfléchissant bien, tu te rends compte que tu ne t'es pas remise de grand-chose depuis le traumatisme de ta naissance ?
Tu passes ta vie à essayer de comprendre ce qui t'arrive mais ce n'est pas comme si tu n'avais pas été prévenue dès le départ ! Tu es sortie du ventre de ta mère en pleurant et en hurlant (pour ceux qui se taisent, on les aide un peu en leur claquant la fesse) ce n'est pas anodin, ça ! Ce cri et ces pleurs constituent l'incipit de ta tragique existence, les premières notes de la Sonate pathétique qui sera la bande son de ta vie. Il n'y a ni mensonge ni mystère : ça va saigner. Des larmes et des mélodrames jusqu'au bout. Jusqu'au trou final.
Les raisons de pleurer ne manquent pas
Tu pleures sur l'injustice de ce monde à laquelle tu es confrontée dès la petite enfance (la mort de la mère de Bambi, celle du loup qui finit en barbecue dans Les Trois Petits Cochons).
Le sacrifice de Bing Bong dans Vice Versa te fait ferser des larmes amères parce que renoncer à son enfance pour passer à l'âge adulte est un déchirement que tu n'as toujours pas digéré.
Tu pleures de rage quand tu tournes en rond dans ta cage à poule à la recherche de papiers très-importants-que-tu-étais-pourtant-sûre-d'avoir-rangés-ici-ou-peut-être-là-à-moins-que. Si tu mets la main sur les elfes qui s'amusent à déplacer tes affaires pendant ton sommeil, tu ne donnes pas cher de leur peau.
Tu pleures par empathie (ou par mimétisme, ça dépend du degré de personnalité que tu veux bien t'accorder). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle tu as arrêté de regarder Grey's Anatomy il y a de cela plusieurs saisons. Mérédith était tellement paumée et déprimée que ça a fini par déteindre sur toi. Tu ne pouvais plus la voir pleurer à l'écran sans verser ta petite larme.
Pleurer, c'est moche...
Ça te donne un regard de lapin atteint de myxomatose. Ça bouche le nez et le rend rouge et luisant comme celui d'un nain de jardin lubrique. Ça creuse des sillons sur le visage, et si tu y mets beaucoup d'énergie ou que tu dépasses le temps réglementaire, ça te donne mal aux cheveux.
Personne n'aime pleurer, à part nos manipulateurs en culotte courte, qui s'appliquent à bien te mettre la honte dans les lieux publics et les actrices qui sont payées pour.
... mais ça soulage
Et n'oublie pas que la vie est courte !
(Ceci n'est pas une menace mais un encouragement)
D'un trou à l'autre...
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