"Kingdom", le règne des zombies

Joo Ji-hoon dans le rôle du Prince - Illustration de Sophie Darcq

Dans la Corée médiévale, un roi est atteint d'un mal mystérieux qui lui fait pousser des grognements de bête enragée et qui oblige son entourage à l’enchaîner dans sa chambre. Pire, le mal dont il est atteint se répand comme une trainée de poudre à travers tout le pays. Il va revenir au prince héritier (interprété par Joo Ji-Hoon) de mettre fin au chaos, alors qu'il est accusé de trahison et qu'un cheptel d'officiels corrompus, plus cruels que les monstres tapis dans l'ombre, a juré sa perte !

Kingdom rappelle un peu la situation que nous vivons actuellement. Ce fléau méconnu est une crise politique et sociale sans précédent, instrumentalisée par des individus avides de pouvoir. Les héros vont chercher désespérément à freiner cette épidémie, à se confiner pour ne pas être contaminés, à comprendre son origine (en l'occurence une plante avec laquelle certains ont joué aux apprentis sorciers) et surtout, trouver un remède (car eux, au moins, ils connaissent leurs basiques).

Mais vous savez ce que c'est avec les zombies ! Comme avec le Covid et ses variants, quand y en a plus, y en a encore !

En cela, regarder Kingdom est épuisant. Mais hautement jouissif ! Le coeur bat la chamade, des petits couinements angoissés vous échappent et on serre les fesses du début à la fin. Enfin "la fin"... façon de parler. Comme on vient de l'expliquer, la fin appelle une suite, qui elle-même va engendrer des rebondissements qui vous feront suer et cogiter encore et encore. L'avantage, c'est qu'il n'y a que 6 épisodes par saison (et 2 saisons pour l'instant, plus un épisode spécial), donc la tension est insoutenable, certes, mais elle ne vous consumera pas. Et c'est bon pour le moral de s'inquiéter de la survie des autres pour une fois, le temps d'un binge watching.